Finance

Le rôle de l’auditeur légal au sein d’une entreprise

Le janvier 24, 2024 - 7 minutes de lecture

Nombreux sont ceux qui veulent mener une carrière stimulante dans le domaine des finances en devenant un auditeur légal. Celui-ci, également appelé commissaire aux comptes, est un expert en données financières et en comptes annuels. Il joue un rôle clé dans les entreprises de toutes tailles et tous secteurs confondus. Cet article fait le point sur le rôle de l’auditeur légal au sein d’une entreprise.

Les missions de l’auditeur légal

Pour accomplir sa mission, l’auditeur légal suit une approche stratégique bien définie.

La prise de connaissance

La première étape consiste à se familiariser avec le client. Dans cette situation, il est nécessaire de recueillir une grande variété d’informations, allant de la composition légale de l’entreprise à son historique en passant par ses activités économiques. Sur cette base, le professionnel sera déjà en mesure de faire une évaluation des risques. Il est aussi important qu’il rencontre le dirigeant pour mieux étudier la situation financière de l’entreprise.

La préparation et l’organisation de tâches

Au cours de cette seconde phase, les modalités d’intervention sont exposées par l’auditeur légal. C’est à ce moment-là qu’il définit la méthode d’audit appropriée en prenant en considération les informations collectées en amont. De cette manière, il rédigera le plan de mission.

L’étude du contrôle interne

À ce stade, l’auditeur légal entame son travail proprement dit. Il procède à l’analyse du système de traitement des données utilisé par l’entreprise, puis étudie les documents financiers et comptables. Par la suite, il se penche sur le système de gestion des risques liés aux erreurs lors du traitement des données financières. Il analyse aussi la qualité pour détecter d’éventuelles failles qui pourraient entraîner des problèmes dans les comptes.

L’audit des comptes annuels

Durant cette phase, le commissaire aux comptes examine les documents financiers et bancaires de la société. Afin d’y parvenir, il utilise principalement les données recueillies à partir du logiciel de gestion des opérations commerciales. En outre, il vérifie l’exactitude des comptes par rapport aux différentes transactions réalisées. Il est aussi de sa responsabilité de vérifier que le client se conforme aux règles comptables. Si des anomalies sont observées, l’auditeur informe le dirigeant et suggère des améliorations. Il valide les comptes annuels une fois toutes ces tâches terminées.

Les contrôles particuliers

Dans ce contexte, le rôle du commissaire aux comptes repose sur une série de contrôles visant à vérifier :

  • le respect des législations en vigueur,
  • la véracité des informations communiquées aux actionnaires et aux tiers,
  • la conformité des rapports de gestion,
  • le respect des normes imposées par les conventions,
  • la tenue des instances légales.

L’auditeur légal réalise donc une vérification légale des informations financières d’une entreprise ou d’une association.

auditeur légal

Auditeur légal : quelles formations a-t-il suivies ?

Certains pensent qu’il faut posséder un diplôme d’expertise comptable pour devenir auditeur légal. Or, beaucoup ont accédé à ce métier après un stage de 3 ans et l’obtention d’une certification d’aptitude aux fonctions de commissaire aux comptes. Si vous habitez dans la capitale par exemple, l’idéal est de se rapprocher d’une école française de formation à l’audit à Paris pour obtenir plus d’informations à ce sujet.

Le DCG

La licence en comptabilité et gestion (DCG) nécessite une durée de formation de 3 ans. En ce qui concerne le programme classique, divers établissements publics ou privés offrent des formations pour préparer au DCG. Pour entrer rapidement dans le monde du travail, il est alors recommandé de sélectionner un organisme qui offre une formation en apprentissage. À la fin du programme, il faudra effectuer un stage de 8 semaines dans une entreprise ou un cabinet d’expertise comptable.

Le master

Il est impératif de posséder un diplôme de niveau master pour devenir auditeur légal. Le cursus universitaire implique un master 1 et 2 en droit des entreprises, des affaires, du travail ou encore un diplôme de juriste conseil d’entreprise (DJCE). Il y a aussi les masters en comptabilité, contrôle et audit (CCA).

Pour les classes préparatoires, ce sont les masters en comptabilité, contrôle et audit (CCA). D’autres possibilités incluent l’obtention d’un diplôme d’une grande école, d’une école de commerce, d’une école d’ingénieurs ou d’un institut d’études politiques.

Le DSCG

Pour passer les épreuves du diplôme supérieur de comptabilité et de gestion, tout diplôme de master est admissible. Pour l’obtenir, il est exigé d’avoir au moins 10 de moyenne générale à 7 des épreuves.

Un stage de 3 ans

Après le DSCG, il est nécessaire de faire un stage professionnel obligatoire en France ou dans l’Union européenne pour pouvoir s’inscrire au certificat d’aptitude aux fonctions de commissariat aux comptes (CAFCAC).

Ce stage doit être effectué auprès d’un maître de stage agréé en tant qu’auditeur légal au sein d’un cabinet spécialisé. Durant cette période, l’étudiant sera encadré par un commissaire aux comptes et consacrera son temps à des missions d’audit (un minimum de 200 heures est exigé). Après cette période de formation, un certificat d’une durée de validité de 6 ans est remis et permet l’enregistrement au CAFCAC.

Le CAFCAC

Obtenir une bonne note à l’examen du CAFCAC est la dernière étape pour devenir un auditeur légal. Il est ensuite possible de s’inscrire à la CNCC en tant que commissaire aux comptes. À noter que le CAFCAC reconnaît le DSCG ainsi que l’expérience professionnelle en tant que stage.

Les qualités indispensables d’un bon auditeur légal

Pour être un bon auditeur légal, il est essentiel de posséder de bonnes capacités d’analyse. En réalité, la principale mission consiste à étudier les comptes annuels. Par ailleurs, il est important de faire preuve de discrétion et de respecter la confidentialité.

L’intégrité et l’impartialité sont également indispensables pour exercer en tant qu’auditeur légal. Celui-ci doit être intègre et honnête pour réaliser des analyses objectives et parvenir à des conclusions impartiales.

En outre, le commissaire aux comptes doit être un bon communicant, notamment s’il exerce en tant qu’indépendant. Il intervient généralement de manière ponctuelle, et comme il passe d’entreprise en entreprise, il est utile d’avoir une certaine aisance relationnelle, car la communication est indispensable.

commissaire aux comptes analyse de données

Salarié ou indépendant : comment travaille-t-il ?

Le plus souvent, l’auditeur n’est pas employé par une seule entreprise. Il travaille soit comme employé dans un cabinet d’audit, soit en tant que travailleur indépendant (freelance).

Autrefois, l’auditeur légal devait se déplacer régulièrement et avoir un bureau à proximité des services de comptabilité de ses clients. Mais, avec l’avancée des technologies de communication numérique, il est désormais possible d’accéder à tous les documents requis à distance.

Chaque année, de nombreux postes d’auditeurs légaux sont disponibles dans le monde du travail. Peu importe la taille de l’entreprise et son domaine d’activité, le professionnel peut évoluer en tant que libéral ou salarié. Le métier d’auditeur légal a un avenir prometteur avec une évolution rapide et une dimension qui dépasse les comptes annuels.

Thomas

Commentaires

Laisser un commentaire

Votre commentaire sera révisé par les administrateurs si besoin.