Comment passer le DCG en 1 an ?

Le DCG, ou Diplôme de Comptabilité et de Gestion, est normalement préparé en trois ans. Il correspond à un niveau bac+3, avec 13 unités d’enseignement à valider. Pourtant, chaque année, certains candidats réussissent à l’obtenir en seulement un an. Cela demande une organisation rigoureuse, des prérequis solides et une stratégie bien pensée. Étudiants motivés, professionnels en reconversion ou candidats libres : voici comment réussir ce pari ambitieux.

Qui peut tenter le DCG en un an ?

Passer le DCG en une seule année n’est pas réservé à un profil unique. Plusieurs types de candidats peuvent envisager ce format accéléré, à condition d’avoir une base suffisamment solide pour encaisser un rythme soutenu.

C’est souvent le cas des étudiants sortant d’un BTS Comptabilité-Gestion ou d’un DUT GEA (option finance-comptabilité). Ces diplômes permettent d’obtenir des dispenses sur certaines épreuves, allégeant ainsi le programme. Les titulaires d’une licence en économie ou gestion peuvent également prétendre à des équivalences, tout comme les professionnels disposant d’une forte expérience en cabinet ou en entreprise.

En revanche, pour une personne sans aucune base en comptabilité, tenter le DCG en un an reste extrêmement difficile. Le programme est dense, technique, et exige de la rigueur dès les premières semaines.

Connaître les épreuves et les dispenses possibles

Le DCG comprend 13 unités d’enseignement (UE), allant du droit fiscal à la comptabilité approfondie, en passant par le contrôle de gestion ou l’anglais des affaires. Certaines de ces matières sont plus accessibles que d’autres selon le parcours antérieur.

Voici quelques exemples de dispenses possibles :

• Les BTS CG permettent d’éviter jusqu’à 5 ou 6 épreuves (dont droit social, économie, SIG…)
• Certains DUT ou licences peuvent dispenser de l’UE de système d’information, d’introduction au droit ou d’économie.

Il est donc indispensable de vérifier la liste officielle des dispenses publiée par le ministère et de construire son plan de travail en fonction des UE réellement à passer. Cette étape est stratégique : plus vous réduisez le nombre d’épreuves, plus vous augmentez vos chances de réussite en un an.

Se préparer avec une organisation sans faille

Le facteur clé pour réussir le DCG en un an, c’est l’organisation. Il faut rapidement répartir les UE restantes sur l’année, tout en tenant compte de leur difficulté et du temps nécessaire pour les maîtriser. Certaines matières, comme le droit fiscal ou la comptabilité approfondie, demandent de nombreuses heures de travail et de nombreux exercices pratiques.

La majorité des candidats qui réussissent en un an suivent un programme intensif en école, en présentiel ou à distance, souvent combiné avec une préparation personnelle rigoureuse. Cela signifie :

• Des cours structurés avec des enseignants spécialisés
• Des plannings hebdomadaires précis
• Des révisions régulières
• Des examens blancs fréquents

La gestion du temps est essentielle. Chaque jour compte, et il faut éviter de prendre du retard. Cela suppose de faire des sacrifices sur les loisirs et parfois sur la vie sociale. Il ne s’agit pas de survoler les matières, mais d’en maîtriser les concepts clés, les mécanismes comptables, les raisonnements juridiques et les techniques d’analyse.

Choisir les bonnes ressources pédagogiques

Un autre pilier de la réussite est la qualité des supports. Il existe de nombreux livres spécialisés pour chaque UE du DCG, avec des cours synthétiques, des fiches de révision et des exercices corrigés. Les éditeurs comme Dunod, Foucher ou Vuibert sont reconnus pour leur sérieux.

Les plateformes en ligne, comme celles proposées par certaines écoles à distance, permettent également d’accéder à des vidéos explicatives, des QCM interactifs, ou des classes virtuelles. Il est conseillé de varier les formats pour mieux assimiler le contenu : lire, écouter, s’entraîner et refaire les sujets d’annales.

Travailler avec les sujets des sessions précédentes est indispensable. Cela permet de comprendre les attentes des correcteurs, de s’habituer à la structure des épreuves et de gagner en efficacité le jour J.

Optimiser la méthode de travail

Quand on veut valider un diplôme aussi exigeant en un temps réduit, il ne suffit pas de passer des heures devant ses cours. Il faut adopter une méthode de travail active et ciblée.

Cela passe par :

• La réalisation de fiches de synthèse pour chaque chapitre
• L’entraînement régulier sur des cas pratiques, en conditions d’examen
• La révision croisée entre différentes matières (par exemple droit et fiscalité)
• L’entraînement à la rédaction, notamment pour les matières juridiques et l’économie

Un bon réflexe consiste à travailler par objectifs hebdomadaires, en planifiant à l’avance les chapitres à voir, les exercices à faire, et les points à revoir. Cela permet de rester motivé et de ne pas se perdre dans l’ampleur du programme.

Peut-on travailler en parallèle du DCG en un an ?

Techniquement oui, mais dans les faits, cela reste très difficile. Le rythme est déjà très soutenu, même sans emploi à côté. Certains alternants en cabinet comptable ou en entreprise parviennent à suivre, mais ils bénéficient souvent d’un encadrement pédagogique spécifique via une école ou un CFA.

Pour un candidat libre en reconversion, il est préférable de disposer d’un maximum de temps disponible sur l’année. Il est rare de réussir un DCG en un an avec un emploi à temps plein, sauf à bénéficier d’aménagements particuliers ou d’une expérience solide préalable.

Et après : le DSCG ou une insertion professionnelle ?

Obtenir le DCG en un an est une vraie performance. Cela ouvre directement la voie à une poursuite d’études vers le DSCG, nécessaire pour devenir expert-comptable, ou à une intégration dans le monde du travail, notamment dans les métiers de la comptabilité, du contrôle de gestion ou de l’audit.

Les recruteurs apprécient particulièrement les profils qui ont su démontrer leur capacité à atteindre un objectif ambitieux dans un délai court. Cela témoigne d’un bon niveau de rigueur, d’autonomie et d’engagement professionnel.